Versailles : Novembre 1776. La Cour s’affole, Louis XVI et Marie-Antoinette réveillent des animosités en sommeil. Et vous ? Quelle sera votre destinée ? Venez le découvrir sur ATMA - Forum RPG Historique -
 
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Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] 1112031428494008Le Forum "Au Temps de Marie-Antoinette" part en vacances.
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 Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]

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Lucrezia di Giovanni

Lucrezia di Giovanni

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MessageSujet: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty12/3/2013, 22:22

Depuis deux heures déjà, le petit convoi s’était hâté à la préparation de l’entrée qui serait à faire dans le plus beau et le plus illustre des châteaux de Paris, les costumes rouges affichés élégamment par les officiers de la Chancelière, brillaient comme des cibles au soleil, et les cochers avaient revêtus leurs plus beaux habits, tout comme la voiture qui venait d’être lustrée, rien n’avait été négligé, jusqu’au velours rouge, tranchant avec le laqué noir de ce carrosse, aucune tâche, pas de terre, tout avait été briqué avec soin, et les présents mis en évidence afin de les offrir aux dirigeants de ce Paris, le Roy Louis XVI et sa première dame la Reyne Marie Antoinette.

Lucrezia, dans sa robe de velours rouge et or, revêtait une cape lourde et assortie à sa tenue, parée de ses plus beaux bijoux, elle allait enfin faire son entrée au sein de cet immense édifice, dont la splendeur et la majesté, faisaient sa réputation, avant tout le reste ! Les gardes armés, surveillaient les grilles, et avaient fait obstacle un court moment à l’arrivée de la vénitienne, mais sans s’avouer vaincue, elle dévoile son laisser passer, qui ouvre en grand les portes forgées, devant les jardins merveilleux et la plus imposante demeure qu’il soit donné de voir aux hommes composants la voiture… Venise présentait de nombreuses bâtisses, des jardins sublimissimes, mais Versailles ne ressemblait à aucun d’eux ! Les deux gardes personnels de la louve avaient repris leur place, assis sur leurs montures respectives et à l’arrière de cette expédition ; L’un des cochers, à présent installé à l’arrière, servait de serviteur et de porteur, il sauta de la voiture, lorsque l’arrêt fut sonné, préparant les marches à descendre par la Dame et ouvrant la portière, tout en offrant sa main, afin d’aider la belle, à poser pied à terre et contempler le paysage en profitant de ce temps ensoleillé…

Des gens élégants, serviteurs de toute sorte, arrivaient de toutes parts pour accueillir les représentants de cette Italie lointaine, tout en expédiant l’un de ceux-ci, jusqu’aux appartements de la Reyne, afin de prévenir la première Dame que cette nouvelle arrivante allait être dirigée dans le petit salon, où une collation lui serait offerte, et qu’elle aimerait la rencontrer. Son identité n’avait pas voulue être révélée pour garder l’effet de surprise, mais simplement présenter une ambassadrice étrangère désireuse d’avoir une audience avec sa Majesté. Lou espérait tant de cette visite, et les retrouvailles risquaient d’être émouvantes, en attendant la venue de son amie, son cœur battant la chamade et le sourire indélébile, elle s’installa en buvant une tisane chaude, debout devant la vitre à contempler ces jardins merveilleux, et prenant place enfin sur le fauteuil devant la grande cheminée, où les flammes éclairaient autant qu’elle dansaient pour chauffer cette pièce qui devait avoir connu bien des personnages illustres !

Sa tasse vidée, restait dans sa main, comme pour se réchauffer du froid qui lui avait gelé les os en ce long voyage, périple fastidieux, difficile même, mais qu’elle referait sans aucun doute si cela devait se représenter. Ses pensées volaient par delà les murs, jouant de ses souvenirs et de ses écrits, lors de sa rencontre première avec Marie, le mariage somptueux qui s’en était suivit, leur séparation douloureuse et leurs correspondances aux écrits amicaux de emprunts de confidences. Chaque moment, venait briller comme le faisaient ces flammes, avec autant de chaleur qu’elles en avait donné d’amitié, protégeant leurs sentiments, de cet environnement politique qu’elles avaient bannit de leur vocabulaire, ne se souciant, comme deux jeunes filles, que de leurs amusements et ces partages, dont elles seules avaient le secret !

L’âtre était brûlant, son visage avait rougit, et la fatigue aidant, elle s’assoupit doucement en tenant toujours entre ses doigts, cette tasse élégante aux dorures multiples, la brune n’avait pas touché aux petits gâteaux, la bâtisse était très grande et cela expliquait l’attente, Lou connaissait les lieux pour les avoir fréquentés, et elle savait combien les marches étaient nombreuses et les couloirs aussi longs que grands. Les yeux à peine fermés, elle imaginait déjà Marie et elle, faisant la surprise à Louis, qui ne devait sans doute pas se douter de sa présence en ces murs… Le temps avait passé, mais étaient ils toujours les mêmes ? Le poids des responsabilités, souvent, les caractères se voient changés… Qu’avait fait Paris de ses amis ? Et qu’avait fait le royaume à ces presqu’enfants qu’ils avaient couronné ?
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Marie-Antoinette
Reine de France
Marie-Antoinette

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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty14/3/2013, 13:35

[Quelques jours avant le grand bal]


Parfois, mes journées s'étirent tant en longueur que j'en viendrais presque à pleurer. Ce que bien sûr, je ne m'autorise pas : une Reine de France ne pleure pas ! Tout de même, dans ces vastes murs qui en hiver respirent une telle humidité, j'en viens à vouloir fuir pour me réfugier durablement au Petit Trianon où les travaux vont bon train. J'ai grande hâte que les quelques aménagements que j'ai ordonnés auprès de l'architecte, des Maîtres en tous genres se voient achevés pour que je puisse m'y établir au plus vite.

*soupir*

Ce que les heures paraissent pénibles quand tout dans le château dort et que les quelques courtisans s'agglutinent ici ou là pour papoter de sujets qui n'ont à mes oreilles aucun intérêt ! Je sais que je devrais me mêler davantage à ce curieux aréopage, faire semblant de m'intéresser, de cautionner certains propos, mais, faire semblant n'est vraiment pas ce qui me caractérise. Mon franc-parler légendaire marquera encore de ses mots sonnants et assassins celles et ceux qui viendraient à me déplaire. Ici, je suis loin d'avoir des amis et je dois avouer ne rien faire pour que cela change. Je préfère de beaucoup limiter mes connaissances plutôt que d'entrer dans un processus de tromperies et de sourires aussi faux qu'un plein soleil dans la nuit noire. Les sourires de façade j'en dispense quelques uns, tout de même, car je n'ai pas d'autre choix mais celles et ceux qui les reçoivent ne sont pas dupes : je ne les aime guère et ils me le rendent bien. Curieux jeu en vérité. Il n'est pas dit que l'Autrichienne se pliera à leur duperie et autres coups bas !

Comme moi, Macaron tourne et vire entre un canapé, un fauteuil, un tapis. Il montre quelques signes d'impatience et en cela rejoint mon état du moment. Finalement, il me donne ce courage, que parfois, je n'ai plus, de me sortir de cette torpeur hivernale pour consentir à faire quelques pas dans ces couloirs glacés pour une destination incertaine.


Tu as raison Macaron ! Nous devons nous bouger un peu !


Devant la psyché, je contemple le reflet de cette jeune femme qui du haut de ses vingt et un printemps est censée faire tourner une Cour de France !

*soupir*

L'image renvoyée est plaisante à regarder. Mon teint reste frais et radieux malgré une atmosphère chargée de givre et de frimas dignes d'un grand jour d'hiver ardu. Je me contente de remettre un peu d'ordre dans cette chevelure sans perruque, replace quelques bouclettes, me pince doucement les joues pour accentuer ma bonne mine et tape dans mes mains pour que s'ouvrent les portes de mon appartement. Magie !

Sans réellement savoir où je vais, je suis Macaron, qui lui, se dirige avec assurance vers le petit salon où j'aime à me détendre de temps à autre. Dès l'entrée, il se précipite en aboyant, en tournant comme un petit fou, en lapant le liquide qui s'écoule d'une tasse prête à choir au sol. La main qui la tient est endormie visiblement, de là où je suis je n'arrive pas à voir qui en est la propriétaire. Macaron bondit sur les genoux de l'endormie, quelques pans de tissus me laissent deviner qu'il s'agit d'une dame. Qui peut bien se trouver ainsi avachie dans mon salon ?

Je n'ose pas avancer, préférant laisser œuvrer mon petit chien qui saura réveiller la dame comme il se doit. Je souris d'assister à cet étrange réveil et me tient prête à intervenir si Macaron outrepassait ses droits....

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Lucrezia di Giovanni

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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty15/3/2013, 21:12

Les rêves de la demoiselle, car malgré son âge mâture, elle reste indomptée, bref… les rêves de la demoiselle, viennent envahir de douceurs pétillantes son esprit… Passant par le dernier bal vénitien, à ses derniers achats chez Color Casa, la boutique la plus primée de Venise, à son dernier amusement qui avait été de troquer ses jupons, par des culottes masculines, une chemise à jabots et une redingote noire, en chaussant des cuissardes et se faisant passer, cheveux noués en queue de cheval, pour un homme peu respectable, allant jusqu’à faire peur à ses domestiques qui l’avaient prise pour un malandrin ! Peu en a valu ce jour là, qu’on la tue d’un coup de manche à balais, ou encore d’une marmite imposante, mais heureusement pour elle, que ses éclats de rires furent accueillis par sa servante, comme une reconnaissance vocale des plus stupéfiantes !

Il est souvent coutume de voir les employés armés de quelque ustensile, surtout dans ces grands couloirs qu’ils doivent arpenter à toute heure du jour, ou encore de la nuit, mais dans ce palais bien surveillé, rares étaient les moments où l’un de ces brigands parviennent à entrer, et pourtant, ces pauvres gens emprunts à travailler sans heures régulières, se laissent souvent envahir par la peur de l’obscurité, tout autant que celle provenant de bruits insolites qui habitent les murs de ce genre de bâtisses.

Heureusement que la brune était seule dans ce petit salon, car souvent durant ces songes, il lui arrivait de partager les gestes de ceux-ci, avec la réalité de son entourage, pour peu que quelque bougre ou bougresse, partage sa couche ! Sa dernière frasque fut un coup de pied à son amant, alors qu’elle coursait un cavalier, elle-même chevauchant sa monture, à quelque chose prêt, que ce partenaire, se vit affublé d’un bleu à sa jambe quelques semaines durant ! Il est souvent des situations que chacun devrait ne vivre qu’une fois, malheureusement la Duchesse, reposant d’une journée d’exploits, communique les bons et les mauvais moments, comme une nuit à passer avec l’Archiduchesse, pour punition d’avoir fuit le palais sans l’en avertir, se vit enlacer sa marraine en lui sussurant des mots doux, seulement le résultat de cette aventure fut une raclée bien méritée, surtout après le baiser qu’elle lui avait donné en lui voulant prendre sa langue !^^

Si assoupie elle était, au moment de son assise première, la fatigue de ce long trajet avait vite donné à la louve, les clefs pour ouvrir les portes forgées du sommeil, et sans tarder ces rêves qui servaient de prémices, se faisaient encombrer par ceux plus imposants et plus longs, jusqu’à se retrouver dans les bras d’un bel amant comme le Generale Montosini, qui lui avait offert un domaine et des gens, sur les terres de Vérone, alors qu’elle n’avait que 26 printemps… La belle soupirait, sentant sa main assaillie de baiser brûlants, après quelques cris de celui qui venait la retrouver… des cris de joie bien entendu, mais des cris… des cris étranges en faite, mais des cris… comme un abboiement, comme s’il voulait jouer à faire son petit chien, cela lui arrivait, mais cette fois il l’imitait vraiment bien, à vrai dire… trop bien même !

La réalité de cette histoire, était que le pauvre macaron lui léchait sa tasse et sa main avec, seulement, envahie par ces images qui dominaient son esprit, elle assimilait les faits réels avec ceux-ci… Mais que cela était bon… si bon que la brune et sulfureuse Lucrezia s’enfonçait plus encore dans ce virtuel de l’endormissement, comme si Morphée dans sa plus grande bonté, lui offrait avec tout cela, de ressentir la moindre caresse, enfin… caresse et morsures, cette petite canaille de Montosini était déchainé et s’amusait à la dévorer avant l’heure en commençant par ses doigts !


Hoooooooooo che diavoletto fai !

Voilà que la Dame ouvre la bouche pour parler, et bousculée par ce petit être amusé de trouver cette belle au salon dormant, pour tenter de la réveiller et lui réclamer sans aucun doute des câlins qu’elle serait incapable de donner volontairement, à cause de la peur qu’elle a de ces petites bêtes… elle murmure des mots qui sont entendus par la Reyne, et qu’elle souffle à son chien, pensant les offrir à son Général, que voici une drôle d’affaire, surtout devant la magie de l’instant qui va suivre…

Le bel homme prêt à la satisfaire, remonte ses lèvres jusqu’à son cou… ses lèvres ? Non, plutôt sa langue… sa langue ? oui, oui, il s’agit bien là de sa langue, et elle vient se glisser dans son cou, soufflant fortement, haletant même et posant ses coudes sur ses cuisses, des coudes fins, très fins, heuuu trop fins même, l’image d’Antonello devient diforme, allongée, et ses coudes presque coupants, rendant son passage sur elle, douloureux ; puis il vient lécher ses lèvres et redescendre sur sa poitrine…


Che canaglia fai ! hoooooooo

Seulement, la bestiole ne s’arrête pas là, et il attrape sur le corsage de la Chancelière aussi Illustre qu’elle pouvait être, une dorure qui servait d’ornement, pour la mordre et la vouloir tirer, tout en grognant fortement de ne parvenir à l’arracher… Lou bousculée entre rêve et réalité, veut saisir son cavalier, laisse tomber sa tasse sur le tapis qui amortit la chute et le repousser pour se libérer de son emprise, mais en le prenant par les épaules, celles-ci s’avèrent petites, très petites… si petites que ses paupières viennent s’ouvrir en même temps que sa bouche, pour hurler du plus fort de sa surprise devant un chien !

AAAAAAAAAAAAaaaaaaaa

Elle repousse la bête féroce qui veut imposer sa domination, presqu’arrachant l’ornement de sa robe, mais le pauvre chien aussi surprit de la réaction de la femme, lâche prise et file en couinant vers sa maîtresse adorée ! Ce n’était pas là l’adversaire qu’elle pensait trouver face à elle, mais après cet hurlement qui avait fait déguerpir l’envahisseur, elle monta accroupie sur le beau fauteuil protecteur et se tourna vers Marie Antoinette, les yeux écarquillés devant cet éveil brutal et la bouche en ovale imposant qui cherchait ses mots… mais quelle ne fut pas sa surprise devant celle qu’elle était venue rencontrer, et ce pour ne parvenir qu’à dire un seul mot :

Marie ????????????????????
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Marie-Antoinette
Reine de France
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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty17/3/2013, 12:13

Toujours debout dans l'encadrement de la porte qui s'est bien vite refermée sur moi, j'assiste à une curieuse scénette. Une scénette que je pourrais presque jouer ou faire jouer sur les planches du petit Théâtre du Trianon. Macaron, ce fidèle toutou, investigue les lieux mais pas seulement. Sans gêne aucune, il a sauté sur les genoux de l'endormie et étanche sa soif gourmande en lapant le liquide qui s'écoule de la tasse qui va choir sur un épais tapis, ne réveillant donc pas la propriétaire. Heureusement, plus aucune trace de boisson ne vient salir le riche ornement. Une vraie agitation s'opère de ce côté du salon, que de là où je me trouve, je ne peux voir dans sa totalité. Ne pas voir mais entendre laisse galoper mon imagination débordante et je m'amuse de chaque son, de chaque souffle, de chaque mouvement.

C'est une petite phrase, prononcée en italien qui me fait me redresser de la position nonchalante dans laquelle je me trouvais et m'avancer de quelques pas. Je sais à présent avec certitude que l'endormie est une femme, qui parle l'italien. Très vite, j'essaie de passer en revue les dames de la Cour susceptibles de parler italien mais aucun nom ne me vient. La seule, l'unique italienne que je connaisse est mon amie Lucrézia di Giovanni. Lou est attendue à Versailles d'ici quelques jours et aucune missive n'a annoncé son arrivée prématurée. Mon petit front marque quelques plis, signe d'une très grande concentration et, n'y tenant plus, je m'avance encore de quelques pas et recule bien vite en entendant une deuxième exclamation en italien. La voix me semble familière mais je n'ose plus bouger. Un comble pour la Reine de France se trouvant dans ses propres appartements !

Macaron a décidé de s’attaquer à je ne sais quel ruban, et je l'aperçois de temps à autre, tirer et tirer encore de toutes ses forces avec un acharnement stupéfiant. Sans doute faut-il que j'intervienne, au risque de me retrouver avec une grande blessée ? Voilà qui ravirait les potins de la Cour ! Je n'ai pas besoin de commettre grand chose pour les alimenter, le moindre de mes faits et gestes est décortiqué, analysé, déformé et distribué à l'envie, aux oreilles de qui voudra bien entendre : et, Dieu qu'elles sont nombreuses ces oreilles là !
Il n'empêche que ce petit chien déploie une énergie hallucinante à vouloir s'approprier un ruban qui à présent me montre sa couleur toute d'or. Une blessée et une robe déchirée ? Cela commence à faire beaucoup !

Sur le point de m'avancer bien franchement pour venir en aide à l'outragée, après un "Haaaaaa" de tous les diables, Macaron pousse un cri strident venant faire écho au "haaaaaa" de la dame effrayée. Un son du toutou qui doit sans nul doute résonner dans tout le château :


Kaiiiii Kaiiiiiiiii Kaiiiiiiiiiiiiiii

Pour venir finir sa course folle jusqu'à moi et royalement se cacher sous mes jupons ! Je le sens trembler de toutes ses petites pattes sous les tissus de ma robe et ne sais trop si je dois d'abord le réconforter ou me précipiter bien vite vers celle qui m'appelle par mon prénom ! J'opte pour un deux en un : Je me saisis de Macaron, lui dépose un baiser sur la truffe et le cale tout contre moi tandis que je m'avance vers le confortable sofa pour enfin découvrir qui se cache là. Je reste un court instant sans voix. C'est bien Lucrézia qui tout à fait réveillée à présent, tente de remettre de l'ordre dans sa toilette quelque peu malmenée. Confuse, folle de joie, tout s'emmêle : revoir Lou est un grand moment d'émotion qui me rend tout à coup complétement émue par l'effet de surprise.

Lou ! Ma chère, ma très chère amie ! Que ne m'avez vous fait prévenir de votre arrivée !

Oubliant depuis combien de temps nous ne nous étions plus revues toutes deux, je m'installe près de Lou sur le sofa, repose Macaron au sol, place mes mains sur le fameux ruban or et vais très lentement lui redonner sa place en aidant Lou à réajuster sa toilette. Mes lèvres carmines déposent un doux baiser sur chaque joue de l'amie retrouvée.

Laissez-moi vous regarder ! Qu'il me fait chaud au cœur de vous revoir Lucrézia !

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Lucrezia di Giovanni

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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty17/3/2013, 21:03

Il était certain que d’être réveillée ainsi, ne faisait pas toujours du bien, voici que tout à coup, le beau Général venait de prendre un tout autre visage, certes il était du genre prédateur aussi, il lui arrivait de faire le chien, mais de là à s’affubler du visage canin de Macaron, cela était une toute autre histoire, et avec le cri qu’elle venait de pousser, celui-ci avait sauté de ses cuisses, lâchant l’ornement et le ruban, pour finir sous le tissu de la robe de sa Majesté la Reyne !

Le soulagement premier, fut qu’il ne siégeait plus sur ses genoux, puis encore qu’il avait eut une aussi grande frayeur qu’elle, mais enfin, que son hôte était arrivée !A vrai dire, elle semblait étonnée, et c’était bien évidemment l’effet escompté, hormis l’épisode réveil turbulant… Déjà, elle n’avait pas pensé s’endormir, mais il fallait dire que le long trajet opérant sur la fatigue et la chaleur de cet âtre accentuant la venue de Morphée dans son esprit, et… Quel Morphée ! Croyez que sortir ainsi d’un rêve envahit par la volupté, mérite un regard noir, dirigé vers l’énorme bête qui avait logé sous les jupons de son amie en « kaïant » effrayé de la réaction de la brune !

Après le constat évident de la réaction de la bestiole !un léger air de satisfaction s’affichant sur le visage de la louve, elle sourit à Marie qui venait de baiser le museau de cet animal, qui durant à peine quelques instants d’éveil surréxcité, avait endossé l’allure de la bête du Gévaudan ! Certes celle-ci était tout à coup devenue moins féroce, et puis, suite au cri de Lucrezia, avait été dompté sans forme de procès, et sans même l’avoir blessée, à part dans son amour propre.

Marie toujours les yeux écarquillés, s’était avancée et avait prit place près de la dormeuse, nouvellement éveillée, et deux bises joviales plus loin, elle s’empressait de lui souhaiter la bienvenue à sa manière, même si Macaron dans ses bras, la regardait d’un drôle d’air… A dire vrai, il semblait d’hors et déjà persuadé, de savoir qui de eux deux, était le maître, ou, tout au plus, celui qui dominait !


Marie… Belle ange et Altesse… Le serviteur qui m’a servit à boire avant de m’introduire ici, est allé vous quérir en taisant mon identité, afin de vous faire la surprise de mon entrée !

A ces mots, la porte s’ouvre après que l’on y ait frappé, le même qui était sortit pour informer sa Majesté Marie Antoinette, revenait bredouille, et prêt à s’excuser… Seulement en voyant la scène, le regard ouvert comme deux œufs percés, il s’inclinait en priant de pardonner cette fois son entrée dans la pièce, tout en reculant pour refermer ce bois travaillé avec grandeur, et laisser les deux femmes à leur discussion.

Mon amie… Ma douce et tendre amie… Le temps semble si long depuis notre dernière rencontre, cela approche les 5 étés il me semble, heureusement que nos coursiers activaient leurs pas, et que pour ce faire, je mêlais nos vélins aux lettres diplomatiques !

La tête embrumée, elle cherchait soudain la tasse qui lui avait servit tantôt, tout en s’arrangeant, aidée de Marie, un point de couture sera sans doute nécessaire, l’animal énervé, avait décidé plus tôt de s’attaquer à un bijou de verre, cousu pourtant fortement sur la bordure du corsage, avec un petit ruban de satin !

Ce n’est rien, il semble que votre Macaron avait l’intention de pallier au manque flagrant de pitance !

Un sourire amusé en disant cela, elle regarde le chien ainsi que sa maîtresse, tout en imaginant un court instant en faire son quatre heure, mais cela n’était que pure vengeance… n’est ce pas ? ^^’
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Marie-Antoinette
Reine de France
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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty20/3/2013, 10:48

Il semble que ce serviteur se soit perdu dans les méandres du château ! Nous le ferons enfermer à la Bastille.

Bien sûr, je plaisante en disant cela, quoi que, il n'est pas admissible de n'être point servies convenablement selon moi. Je continue d'admirer mon amie. Il est vrai que bien des années se sont écoulées depuis notre dernière rencontre. Bien des évènements aussi, heureux ou malheureux. La dernière fois, je n'étais qu'une étrangère, fraichement débarquée de ma terre natale et déjà la proie facile de cette Cour française. Je n'avais pas l'assurance d'aujourd'hui, ma fragilité pouvait se lire à mille lieux à la ronde. Lou a su m'apprivoiser. Avec elle j'ai appris qu'il me serait fort utile d'avoir une confidente et amie pour sécher toutes ces larmes que ne manqueraient pas de faire couler les uns et les autres.
Il me revient en mémoire cette abominable journée, où après avoir posé le pied sur le sol français, les dames de compagnie sur ordre des conseillers du Roi, m'ont déshabillée sous une tente où le froid me glaçait le dos. Je devais paraitre devant mon futur époux, vêtue à la française ! Cette tente dressée en rase campagne dans un lieu qui délimitait clairement la frontière de nos deux pays que sont l'Autriche et la France, je la revois encore. L'on m'y avait poussée bien plus qu'invitée à y entrer. Et, mes vêtements tombèrent, les uns après les autres pour être remplacés par ceux qui seyaient à la Cour de France. Durant tout ce temps qu'avait duré cet échange, je réfrénais mes premières larmes.

Puis vint le moment où il me fallut remonter dans un carrosse qui me conduirait devant Louis. Mes deux petits chiens blottis contre moi, je m’apprêtais à monter pour me laisser mener vers l'inconnu. Une des dames de compagnie m'arracha mes deux compagnons sans autre forme de procès, m'expliquant que ces chiens là n'avaient pas leur place à la Cour ! Je regardais partir mes deux fidèles compagnons en pleurant cette fois à chaudes larmes. Je n'avais pas mon mot à dire : on ne discutait pas les ordres. C'est grelottante, peinée, dépaysée que je fis mon entrée dans ce pays austère et froid.

C'est dans ce contexte que j'ai connu Lou. J'ai pu lui narrer ma lourde peine et mon incompréhension. Elle sut m'écouter et me réconforter même si je compris très vite qu'elle ne serait pas toujours là et qu'il me faudrait apprendre à me défendre seule.


Vos missives m'ont été à chaque fois précieuses et réconfortantes à lire. Je bénis la malle diplomatique !

Je ris avec naturel, avec Lou, je peux. J'actionne la petite clochette posée sur un guéridon non loin du sofa et demande que nous soit servis chocolat, thé, orangeade et sucreries. Je me dois de bien recevoir cette amie de retour.

Me direz-vous si nous aurons l'honneur de vous garder un moment parmi nous ? J'entends : un long moment ma chère Lou !


Très vite, une petite table basse est dressée avec ce que demandé. Je renvoie le serviteur et m'acquitte moi-même du service. Il n'est pas dit qu'une reine de France ne sache pas servir avec raffinement. Je tends la tasse à Lou, me cale confortablement sur le sofa, vérifie que Macaron se tienne sage et plonge mes azurs dans les billes sombres de mon amie.

Racontez-moi tout !

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Lucrezia di Giovanni

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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty20/3/2013, 19:53

Le châtiment me parait bien faible, faites le donc enfermer dans ma chambre, il semblait bien mignon pour son bel âge à la maturité prononcée !

La brune aux reflets blonds vénitien, qui est en faite un beau roux pétillant, sourit en disant cela, amusée autant de la réflexion de son amie, que de celle qu’elle venait de faire… Les rires qu’elles avaient si souvent partagés, revenaient aiguayer sa mémoires de délicieux moments à se moquer de la noblesse et de ces habits si élégants que portaient nos ancêtres, avec autant de dentelles pour ces Messieurs aux allures efféminées, que ces Dames désireuses de leur plaire ! Même si leurs opinions divergeaient parfois, le rire leur permettait de se libérer de leurs larmes.

Chaque secret partagé avec cette Altesse, était enfoui dans le tombeau de son esprit, profondément caché dans l’âtre de l’oubli, au cas où quelques âmes venait en quémander la présence, le Doge en avait évoqué quelque fois les récits, mais seule de sa bouche les phrases évoquaient l’ignorance… Ici même à Versailles, alors qu’elle venait de s’installer, la noblesse du passé en voulait savoir sur elle, car avec tous les proches titrés, peu encore avaient su lui plaire, et la louve aux lèvres scellées, riait en les voyant tous et toutes faire… de courbettes excessivement tombées, à des sourires stressés, hypocrites sans mérites et aux nombreux travers.

La France que l’on dit accueillante, avait laissé dans les méandres du passé de Marie, d’indélébiles traces, privée à son arrivée, de toute opportunité de choix personnel, imposée par cette cour aux allures royales, les prémices austères d’une prison dorée ! Comment peut on libérer la vie de ses chaines, en imposant de nouvelles sous le jouc d’une idée, d’un mariage organisé, imposé et politique ? Le temps avait passé, les ponts avaient laissé sous ses pierres, des flots immense se déverser et couler… Peut être qu’aujourd’hui, avec maturité, cette Reyne trop vite épousée, avait su faire sa place et imposer ses volontés.

De son caractère affirmé, la louve avait assuré de son amitié en ces temps de soumission difficile, cette main tendue, le fut sans concession, armée de patience et de profonds sentiments, il n’y eut en son passé, qu’un seul être qui pouvait se vanter d’avoir été ami si proche, même si celui-ci le fut plus encore en devenant son amant, Ezel avait en son cœur prit beaucoup de place, confident et ami, tout autant qu’amant, quand à Marie, l’aventure était tout autre, elle venait prendre en son sein, la place de cette sœur qu’elle n’avait jamais eut, et que jamais elle n’aurait pu avoir.


Croyez mon amie, que je la bénis aussi, heureusement que personne n’ouvrait celles-ci, nous aurions été belles !

Elle se souvint des douceurs à la française, de celles qui épousent le palais en laissant un goût délicat, éveillant les papilles de ces agréables sucres, et attisant tout autant le pauvre odorat. Ce souvenir éclaira son regard de toutes ces étincelles, alors que son amie, la clochette activa, pour appeler ceux qui allait apporter, des plateaux garnis de ces appétissants gâteaux qui allaient lui faire lécher les doigts !

Ma douce et tendre Marie, j’ai demandé à mon Alvise, qui flanche un peu, de me nommer Chancelière illustre, un titre honorifique que je voulais porter, pour venir en France et enfin y rester, j’ai donné à une jeune demoiselle, le droit de pouvoir à ma place le conseiller, du haut de ses printemps qui pétillent à peine quelques ans après la vingtaine, elle parvient à le satisfaire tout en me satisfaisant !

Un grand sourire accompagne la jeune femme qui constate qu’elle fait le service, sous les yeux ébahis de ses servantes, qui devaient se dire que le service n’était pas pour une reyne, et qu’il ne fallait pas inverser les rôles destinés à chacun ! Cela l’amusait grandement, et aidait même Marie à faire partir les employées trop zélées, pour les laisser seules papoter de ce qui ne regardait qu’elles, dans la force de leurs secrets.

Que je vous raconte ? Mon Dieu… il y aurait tant à dire, ma nommination nouvelle, m’a donné bien des avantages que je n’avais pas avant, je peux voyager plus longtemps, en ne donnant que des nouvelles, j’ai fait de votre mode vestimentaire, un investissement, tout en offrant à la France des soieries et des dentelles, et ce jusqu’aux verreries qui font la splendeur de ces terres sur piliers, pour le plus grand plaisir des Dames de noblesses, tout autant que celui des nobles Messieurs…

Le bonheur tient souvent à peu de choses, comme à ces échanges commerciaux qui rapportent de l’argent !

C’est avec avance, que j’ai fait le voyage, prétextant vous servir mieux et lui d’avantage, ce qui sans concession fut accepté, et moi sans attendre de le vouloir quitter, je vous ai apporté verreries et dentelles, du vin et des douceurs de nos meilleurs cuisiniers, et enfin, un bijou si vous le permettez, qui porte nos deux noms pour lier notre amitié, gravé sur une plume au diamant éclatant, et où l’or en dessine les détails importants, et dévoile à vos yeux surmonté d’une chaine, le bijou identique à celui que je porte et que je veux vous donner !^^

Sortit de sa bourse, un petit coffret, gardait l"écrin précieux le cadeau qu’elle lui tendait, le sourire aux lèvres et étreignant sa main.
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Marie-Antoinette
Reine de France
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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty22/3/2013, 12:29

C'est avec un rire bien franc que je viens répondre à l'idée d'un serviteur qui viendrait visiter la chambre de Lucrézia. J'admire chez mon amie cette facilité déconcertante pour ce qui concerne ce que certains nomment "libertinage". Peu, voire pas habituée à de telles pratiques, je reste toujours fort étonnée de voir ou entendre celles et ceux qui le pratiquent. Je n'en suis nullement choquée, je trouve simplement que cela n'entre pas dans les perspectives que je me fixe. J'ai déjà beaucoup de mal à retenir l'attention de mon époux alors celle d'autres hommes me parait incroyablement illusoire. Mon inexpérience en la matière doit certainement influencer ma vision des choses et il est vrai que mes préoccupations du moment ne sont pas liées à la bagatelle autrement qu'avec mon époux.
De longues années se sont écoulées, j'ai grandi ou mûri, c'est selon. Jamais encore je n'ai abordé ce sujet avec Lou. J'ai sans doute beaucoup à en apprendre et me demande s'il ne serait pas judicieux de m'en ouvrir à elle, de lui faire part de mes préoccupations et incompétences à garder mon époux dans ce lit trop souvent déserté. Que me manque-t-il ? Que n'ai-je pas que d'autres savent offrir ? Y-a-t-il quelque chose chez moi qui soit à ce point repoussant pour mon époux que pourtant je chéris par dessus tout ? Que dois-je faire que je ne fais pas déjà ? Ma tête tempête de toutes ces questions tandis que je regarde Lucrézia.


Brave homme, cela serait trop d'honneur à lui prêter de se voir ainsi enfermé dans votre chambre.

Je m'applique. Je me montre ouverte aux nombreuses possibilités qu'offrent les plaisirs de l'amour mais je ne suis pas experte et sens bien que sur ce terrain je ne tiendrais pas longtemps, aussi, afin de ne pas montrer mon inaptitude, je change de sujet assez vite. Une question que j'élude bien malgré moi puisque j'aimerais tant en posséder quelques clés...

Oh ! Chère amie ! Comme je souhaite vous remercier chaleureusement de tous ces présents offerts au fil de ces années ! Je dois reconnaître que l'Italie est d'une richesse inépuisable, d'une inventivité incroyable pour tout ce qui touche au beau. Chaque fois, j'ai été émerveillée par vos choix et par la beauté et la place qu'ils ont su prendre à Versailles.

J'offre un doux sourire, chaleureux et naturel. Avec Lou, je n'ai pas besoin de me charger de ces simagrées trop souvent utilisées à la Cour de France.

Vous me voyez positivement enchantée de vous savoir près de moi à Versailles et plus encore d'apprendre que cela sera pour un long séjour.


Avec délicatesse, je me saisis du coffret tendu avec douceur par Lucrézia. J'en caresse le contour et n'ose l'ouvrir tant je suis touchée. J'ai bien évidemment l'habitude des présents et des cadeaux en tous genres mais celui-là est bien plus précieux puisqu'il vient du cœur. Taxée de dépensière ayant une propension pour le luxe, je ne reste pas insensible à ce qui m'est offert sans calcul. Au contraire, j'y vois un signe de profonde amitié, d'un lien qui sera toujours à part. Hésitante, j'ouvre pourtant le coffret et admire le bijou à l'éclat raffiné. Me voici à en tracer le contour du bout du doigt et à pousser de jolis petits Ooooh ! Ooooh !

La petite plume est ciselée à la perfection, l'on peut en admirer la parfaite reproduction avec force détails. Je la dépose délicatement sur le plat de ma main et en observe le poinçon remarquablement gravé où nos deux prénoms figurent en effet . Le diamant offre des scintillements incroyablement perçants et doux à la fois. Mes yeux quittent un instant ce trésor italien pour se lever vers le visage souriant de Lou.

Attachez ce lien autour de mon cou Lou, il ne me quittera plus et se voit être le gage de cette belle et profonde amitié que vous seule êtes en mesure de m'apporter.

Il y a comme un pacte dans cette dernière phrase, comme un aveu révélé de mon profond attachement pour cette vénitienne venue vers moi avec toute sa belle amitié. Très émue, je tends le bijou et offre mon cou fin aux mains de Lou.

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Lucrezia di Giovanni

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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty22/3/2013, 21:33

Les rires se faisaient entendre jusque dans les couloirs, les hauts plafonds ajoutaient à ces éclats, l’écho de la bonne humeur, et emplissait ces murs froids aux douceurs de deux voix féminines sous l’emprise de la joie. Inviter le serviteur à se faire honteusement punir, n’était qu’une idée pour accentuer son rire, et si l’amusement était dans ses cordes, ce n’est pas le serviteur qu’elle aurait mit dans son lit, mais bien un nobliau aux traits agréables, ou alors des servantes aux dentelles cachées… ce n’était pas que les sans titres ne soient à son goût, mais plutôt que leur langues s’empressent de trop en dire, et en certaines choses, il faut savoir garder le secret, ce n’est qu’à ce titre qu’on accepte certaines de les faire.

Les regards amusés, se croisent en riant, fusionnant de ces mots et ces amusements, même si ce genre de discussions n’étaient pas forcément évoqués, entre deux femmes de la haute Royauté. Un soupir plus loin, reprenant un semblant de sérieux, afin de parvenir à garder l’air qui se devait d’entrer en elle, la voilà sous l’emprise d’un rictus nerveux, en entendant sa dernière phrase… posant sa main sur celle de son Altesse, et serrant de ses doigts amicalement les siens, ajoute :


Si l’honneur est partagé, il est certain qu’il le serait, mais je vous avoue mon amie, que je vais me contenter d’un lit vide, et de bonnes couvertures pour me réchauffer… la fatigue fait de moi une ombre sans nom, et sans titres à porter, je suis une piètre amante !

L’aventure proposée à ce pauvre maladroit, se perd dans les méandres d’un conte de fées, brisant cette idylle trop fatiguée, qui reprend un statut de simple femme non titrée, s’adonner au seul plaisir d’un repos mérité...

Ma Reyne… Versailles a su faire de Paris, une Venise appropriée, en merveilles vous avez su nous plaire, sources inépuisées de beautés paradisiaques… le Doge me réclame toujours de vos idées, pour que le beau Paris, décore nos chambres… Vos miroirs ont fait des jaloux, vos rubans, ainsi que vos dentelles, je commerce de partout, pour partager de vous, et encore de nous, les bijoux et le reste.

La compagnie de son Altesse, a toujours été d’un agréable moment, comme deux amies parlant dentelles, elles gardent le naturel courtois, de simples femmes du monde, sans courbettes, ni même trop de fioritures, l’élégance des mots persiste dans leurs voix, ajustant les propos pour ne point trop en dire, une verve amusée et s’amusant d’une seule voix !

J’ai prévu mon amie, comme je vous l’ai dit tantôt, que ma visite en ces lieux, promet d’être longue… j’ai, avant de partir, prévu de me remplacer, et d’ajuster mes titres pour ne pas me faire éconduire ! Je reste ainsi nommée, pour gravir les sommets, la politique fait souvent bien les choses, et je pose les jalons en vos terres de France, pour éviter de rentrer trop tôt, et devoir vous quitter… ainsi donc, mon amie… si vous acceptez en votre palais somptueux de Versailles, la Chancelière Illustre de Venise, un titre honorifique certes, mais de belle taille, pour rester à vos côtés, encore quelques années !^^


La louve savait, que la Reyne appréciait les belles choses, mais ce délicieux petit objet était bien plus qu’un présent, l’intérêt porté à la pièce, faite par un grand orfèvre, n’avait d’égal, que l’exatitude des détails apportés à son éclat… la plume représentait leur correspondance, et leurs noms gravés dans l’or le plus précieux, désignait leur attachement, scellé par la pierre d’une valeur inestimable, dernière étape à la finalité de ce bel ornement, où brille avec majesté, le pur éclat de diamant !

La satisfaction se lisait en ses yeux, étincelants de lumière venue de ces cieux, prunelles inévitablement divines, que seul un fou pourrait éviter… Il est des pierreries que l’on connait précieuses, de celles que l’on veux s’approprier, et celles qui au fond d’un regard, brille, comme l’amitié au fond de ce bleu !

Voyez, mon amie et Reyne, qu’à mon cou ce trésor pend déjà… je porte votre nom en gage de cela, le sentiment profond que nous avons fait vivre, et qui sans hésiter, nous suivra au trépas !

C’est avec émotion, que l’italienne, les doigts tremblants et le cœur serré, vient sceller l’or de ce collier, pour orner divinement le cou, de cette chaine. Et sans en rajouter, ni même demander, vient étreindre d’amitié, la blonde contre elle même, un élan fraternel inégalé, deuxième en son cœur après le bel Ezel, qui avait disparu un jour , sans donner de nouvelles, sept années de silence pesant comme un fardeau, un enfer de tourments éternels ! Mais heureusement que la vie avance, et renouvelle en son flanc les flots, partageant avec Marie, des fontaines de jouvences, en écrits et récits, qui éternellement avancent, et les font aujourd’hui retrouver sans effort, le plaisir d’une vie fraternelle qui rime avec trésors !
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Marie-Antoinette
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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty4/4/2013, 06:32

Depuis ma prime enfance, on a toujours tenu à m'enseigner qu'il ne fallait jamais ô grand jamais faire étalage de ses sentiments. J'ai donc grandi en ne sachant pas très bien exprimer tout ce que mon cœur pouvait bien vouloir dire à celles et ceux qui se tiennent devant moi. Bien sûr, tout au fond de moi, je sais parfaitement ce que je ressens mais l'exprimer clairement : je ne l'ai pas appris. Aussi, lorsque dans les bras de mon amie je suis serrée comme du bon pain, j'ai presque envie de pleurer tant cette impression, ce ressenti me sont doux. J'ai, à la fois envie de serrer à mon tour cette amie qui ne me veut que du bien et à la fois, me protéger de toute effusion bien naturelle qui vient m'assaillir comme une plume qui se pose doucement et m'enveloppe toute entière.

Chère amie. Très chère amie, soyez remerciée de ce si beau témoignage de votre amitié.

Et ce qui m'habite depuis si longtemps reprend ses droits, je m'écarte tout doucement de cette douce pression non sans fermer les yeux un très court instant, sourire avec tendresse à Lou pour lui signifier ma réelle amitié. Elle comprendra, je le sais.
Macaron assiste à cet échange en portant ses grands yeux curieux de l'une à l'autre puis, voyant que tout cela tarde trop à son goût, entreprend de sauter sur les genoux de Lucrézia, histoire de lui faire comprendre que cette reine là : c'est la sienne. Je comprends qu'il vaut mieux d'un geste doux retirer ce chenapan de chiot et le soulève pour le reposer à terre, afin que Lou ne se remette pas à hurler de peur.

Sois sage Macaron et laisse donc notre amie en paix.

Tandis que je sermonne gentiment ce chien intrépide, je luis offre une sucrerie pour qu'il se tienne tranquille. Mes deux azurs se plongent dans le regard plus sombre de Lou et je lui souris.

C'est une bien bonne nouvelle que vous m'annoncez là. L'idée de vous savoir à Versailles pour un long séjour me plait. Nous avons tant de choses à nous dire, tant de promenades à effectuer pour rattraper tous ces plaisirs que les années nous ont volées !

J'attrape ma tasse avec délicatesse, avale quelques gorgées du nectar chocolaté dont je suis friande.

Êtes-vous bien installée mon amie ? Ne manquez-vous de rien ? Demandez et j'ordonnerai à mes gens !

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Lucrezia di Giovanni

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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty4/4/2013, 08:13

L’étreinte se faisait sans doute trop longue au goût du petit animal, le voilà qu’après leur amical enlacement, et la gratitude de sa majesté à la savoir à ses côtés, en une phrase pleine de remerciements, il s’installe sur ses genoux, le regard persan et la babine relevée, afin de s’exprimer de manière canine, et informer la brune, que la blonde était à lui, s’imposant presque silencieusement et pourtant avec une conviction certaine, entre les deux amies nouvellement retrouvées ! Cette pauvre bête ne savait pas réellement à qui elle avait à faire, et en retour, il n’eut qu’un regard dominant de la louve, qui prête à le dévorer, venait de lui révéler sa position fixe aux côtés de la Reyne… était ce là, une intrigue particulière à explorer ? Qui des deux prédateurs serait le vainqueur d’une amitié Royale ? La suite decette aventure sera sans doute révélée à la suite de cette histoire !

Je suis heureuse que ce présent en particulier vous plaise… je crois cependant, que votre chien… ne soit pas partisan à ce que je vous embrasse !

Un sourire amusé, elle contemple la bête, qui déposée sur le sol, se voyait quelque peu congédiée, pour ne pas dire réduite au silence du dominé, une sucrerie imposée dans sa bouche, réduisant le grognement, à une mastication certaine ! La fierté devrait s’étouffer au fond de sa gorge, alors que satisfaite, la louve reprend le fil de cette conversation avec la souveraine grandie, depuis ces quelques années qui les avaient séparées l’une et l’autre. S’il fallait, pour l’éloigner et le garder moins prédateur, le soumettre avec une friandise, qu’à cela ne tienne, la Duchesse se ferait un plaisir de lui offrir le plein plateau qui lui était destiné, afin de faire croire en leur amitié profonde, et qu’il sache rester loin de ses dentelles, pour garder à ses tenues, un aspect moins dévoré, ainsi que de profiter au mieux de cette entrevue, et de toutes celles qu’elle avait en vue de faire… c’est donc pour éviter un autre grognement, que Lou, étalant un sourire au vaincu, qu’elle enfourne une autre sucrerie dans la bouche de l’animal, alors que le pauvre, les yeux écarquillés, en dilate presque ses pupilles, pour la regarder d’un air effrayé !

Ohhh mais il a l’air très sage ce petit animal… rappelez moi donc son nom ? « brochette » ?

Prédatrice née, elle le regardait prête à le dévorer, puis éclatait de rire en s’amusant de la situation… et enfin, de se tourner vers son amie, pour qu’elle ne prenne pas mal son amusement, après tout, c’était lui qui avait commencé, en voulant manger sa robe.

Je plaisante bien entendu ! ^^ Mon amie, je serais à première ravie de partager nos promenades, ainsi que nos sorties, tout autant que de faire, à dos de nos montures, quelques courses pour nous amuser ! Les préparatifs du bal sont en cours je suppose ? Je sais par avance, que celui-ci sera le succès de ces festivités !

Installée ? Que voilà une question intéressante… à vrai dire, elle l’était sur ce sofa, devant la cheminée, attendant patiemment la venue de la Reyne, et comme elle ne s’était pas annoncée, aucun appartement ne lui avait encore été attribué.

A dire vrai… depuis mon arrivée, je n’ai fait qu’ici, vous attendre… et puisqu’il m’est permis de vous demander, et que je sais par vos missives, que vous me voulez à vos côtés… un petit appartement pas trop en hauteur, pour que je puisse m’évader de temps à autres, vous connaissez mes penchants pour l’aventure et la diversité, ne souffrez point que je vous abandonne, mais permettez moi d’éviter les prisons dorées, comme j’ai coutume de le faire, par une fenêtre bien placée, et peut être un arbre pouvant servir, par ses branches rapprochées, afin de m’éclipser sans trop de mal… croyez vous cela possible ? Et bien entendu, dans le secret le mieux gardé, qui est notre… chère… très chère amie !
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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty8/4/2013, 06:43

Brochette ?

Mon joli rire fuse dans ce salon où je regarde tour à tour ce pauvre Macaron qui ne sait plus à quel sein se vouer ! Il vient de quitter ceux de mon amie Lucrézia et ne tarde pas à blottir son petit museau au creux de mon balconnet qui se tend sous ses implacables armatures.

Vous n'allez pas rejoindre mon époux qui ne rêve lui aussi que de le transformer en chair à pâté !

Je repose Macaron sur ce tapis persan, lui intimant l'ordre de se tenir tranquille.

Macaron. C'est mon fidèle ami, celui qui ne me veut que du bien dans ce grand château où tout est si...

Je n'achève pas ma phrase, peu désireuse d'aller au bout de mes pensées et de signifier ainsi mon ennui trop souvent marqué parmi cette Cour que je n'aime pas et qui me le rend si bien.

Je termine ma tasse de chocolat, la repose sur la petite table puis souris doucement à Lucrézia.


Mais comment donc ! Vous n'êtes pas encore installée ? Je vais donner des ordres dans ce sens. Enfin, je ne mentionnerai pas vos exigences mais veillerai à ce qu'elles soient respectées.

Je réalise combien, pour qui n'a pas la charge de Reine de France, il peut être facile de se soustraire à des exigences contraignantes. Je soupire discrètement. Pouvoir m'échapper, voilà bien ce que j'aimerais pouvoir entreprendre. Le Petit Trianon me le permet parfois mais cette bande de courtisans m'épie tout de même et je n'ai d'évasion complète que dans ma tête.
Mes mains tapent, une, puis deux fois et j'indique mes ordres au chambellan. Comme tout parait simple !


J'espère que votre appartement vous conviendra mon amie. Je suppose qu'il vous sera aisé de le quitter en catimini... Placé comme il est, cela devrait être un amusement pour vous chère Lucrézia.


Je ne m'attarde pas sur ce point, je ne le peux pas. Délicatement, mes mains se reposent sur le tissu de ma robe.

J'organise en effet, en ce moment même, les festivités inhérentes à ce grand bal souhaité par le Roi. Voilà bien un domaine qui me plait et dans le quel, je crois, je ne suis point trop mauvaise.
Je suis ravie de vous savoir présente pour ce grand moment qui devrait redonner un peu de cette grandeur des temps jadis. Un grand bal ! Quelle belle idée n'est-ce pas ?

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Lucrezia di Giovanni

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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty8/4/2013, 11:13

Lou espérait que sa Majesté avait bien saisit la plaisanterie, ce n’était que pour taquiner Macaron, qu’elle le traitait de Brochette, certes agrémenté de quelques herbes, il serait un diner parfait, même si au final il n’offrait que peu à partager entre convives à table… ^^ voilà une plaisanterie qui serait mal venue, et elle étala un sourire amusé en voyant son Altesse le faire rester sage !

L’animal semblait comprendre tout, le voici coinçant son museau dans ce délicieux corsage, alors que jamais la prédatrice n’avait envisagé de s’y glisser elle-même, préférant l’amitié à la bagatelle… mais il fallait avouer à cet instant, que le nez du chien faisait une envieuse, car si l’italienne aimait la compagnie de ces messieurs, elle n’avait jamais repoussé celle des autres… autres ? Cette gente féminine aux aspects délicats, au parfums délicieux et à la peau si douce, était bien entendu pour elle, un met des plus savoureux, qu’elle savourait en douce, à l’abri de ces regards prêts à la passer par les armes !


Pauvre Macaron… quoi qu’en y réfléchissant... ... ^^ Rassurez vous ma Reyne… même si je sais que dans certains pays, il est un met friand, je me contenterais d’éviter qu’il ne me morde, pour ne pas qu’il soit mordu à son tour !^^

Marie impose son autorité à la bête, fusse t-elle celle du Gévaudan, elle obéissait à sa maîtresse, mais si ce petit chose se prenait pour prédateur, il venait d’en rencontrer un autre. Cependant, alors qu’elle parlait de lui, sa phrase suspendue la laissa suspicieuse, voici qu’une fois encore, son amie se sentait prisonnière, et dans la plus belle des cages en verre…

Macaron a bien de la chance, il saura vous offrir, ce que nul autre sur ces terres en mon absence, ne pourrait vous donner… une compagnie amicale, et protectrice de vos larmes…

Ces petites choses, il est vrai, on souvent ce don, nous arrachant un sourire alors que nous sommes à deux doigts de pleurer, et la Duchesse qui n’avait pas pu d’un chien se contenter, avait préféré les chats que Venise vénérait. Il fallait sur ce point, comprendre les évènements, car infestée par les rats, la Sérénissime n’avait dû son salut qu’à ces félins occupant toutes les ruelles.

Il fallait qu’elle le presse pour que le Chambellan réponde, mais les malles furent en peu de temps, montées dans la chambre, et depuis les appartements il était convenu, qu’elle puisse s’échapper de jour comme de nuit ! Héhé ! Tout enfin prenait forme, et elle n’aurait qu’à laisser faire son lit, pour partir titiller l’aventure, d’un air frais et amusant. La brune inquisitrice, soucieuse de la voir sourire, cherche en elle la flamme cachée, mais à défaut d’en trouver une de taille, voilà qu’elle vient de lui nommer la faille… ainsi donc, les festivités seraient à même de lui éclairer son beau et doux visage ? Qu’à cela ne tienne, il faudra ce domaine explorer et faire en sorte que le bonheur revienne !


Je ne peux vous proposer de fuir une nuit Versailles, mais vous pourriez sans aucun doute faire venir ici Paris ? La noblesse qui est de vos amis, en oubliant certes ceux qui pour vous ont du mépris, serait sans nul doute ravie de se joindre à votre joie… après tout, que ne ferait on pour plaire à la Reyne, si ce n’est de la contenter, en… « se contentant » !

Elle avait dans les yeux cette lueur enfantine, comme une petite fille privée d’amusements, il était vrai que son statut protocolaire, lui avait retiré bien de ces douceurs d’enfants, comme si l’on imposait à une demoiselle, à peine arborant ses quinze printemps, de vivre une vie de mère, de celles que vivent déjà les colerettes et les dentelles frippées.

La blonde couronnée, se détache lentement, comme si le cœur en était malade, et Lucrezia la contemplait, à cet instant elle l’aurait serrée, comme pour l’inciter à pleurer et se libérer de ses larmes.


Ne pensez donc plus à mes amusements, je vous promets que nous saurons vous en procurer d’autres… si bal à Versailles sera vous séduire, organisez donc ensuite, des festivités dans d’autres appartements… ne m’avez-vous point parlé du Trianon ? Nous y masquerons quelques courtisans et courtisanes, pour notre plus grand enchantement, et vous me ferez visiter enfin cet havre de paix que l’endroit vous procure.


Il est des gens emprunts de trop de droiture, qui veulent imposer un statut étiqueté, oubliant sans cesse que la nature, n’est pas forcément de tout dominer. La venitienne en ses appartements avait établit une dictature, mais dans ces missives, par la belle Marie Antoinette, envoyées, détaillaient la doctrine que son entourage lui imposait, et cela du matin où encore elle n’avait pas eu le temps d’ouvrir les paupières, à ce coucher, où tous veulent l’habiller et la déshabiller ! C’est à se demander, qui de Macaron ou elle, est ici par ses sujets et familiers, considéré comme la bête !

Toutes vos idées sont belles mon amie… et si je puis en quelque façon que ce soit, apporter à vous ou votre entourage, une aide aussi infime soit elle, croyez que je me ferais un plaisir et une joie, d’assouvir de vos désirs, le moindre mot ! Ce bal vous fera le plus grand bien, et je m’appliquerais à vous faire rire, en vous contant mes frasques au Palais !

Il était bientôt temps de monter s’installer, elles se reverraient plus tard dans la soirée, autour sans doute d’un repas, et en compagnie de son époux peut être, cela faisait bien longtemps déjà qu’elle n’avait eut le plaisir de le revoir, mais à dire vrai, s’il avait pu lui offrir du bonheur plutôt qu’un titre, cela aurait été parfait, car la pauvre première Dame des français, appréciait son époux, sans en être amoureuse, et on lui prêtait déjà des amants, que sans doute elle n’avait même pas !
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Marie-Antoinette
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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty19/4/2013, 14:27

Comme toujours, les mots que prononcent mon amie se veulent rassurants et chargés d'un réconfort qui me remplit de joie. Je peux à peine compter sur les doigts d'une main celles et ceux susceptibles de m'apporter cela. A bien y réfléchir ils ne sont que deux à recevoir mon entière confiance : Lucrézia et mon beau-frère Charles Philippe que je ne vois que trop rarement ces temps derniers. Le Roi mon époux aussi bien sûr mais notre relation est toute autre. Il ne comprendrait sans doute pas que je cherche à nouer des liens qui m'amènent à me confier, à raconter mes joies et mes peines.
Parait-il qu'une Reine ne doit jamais les montrer ! Voilà bien quelque chose d’inhumain !
Macaron, ayant sans doute compris que Lou s'en régalerait s'il ne se tenait pas à carreau, s'est allongé et ronfle comme un bienheureux. Je souris en le regardant puis m'adresse à Lou avec malice.


Voyez mon amie ! Macaron a préféré faire le mort plutôt que de passer sous les piques de vos belles dents !

Je ris doucement puis en revient à l'évocation du prochain bal et du Petit Trianon, objets de toutes mes pensées du moment.

Le bal qui va se donner bientôt à la Cour se devra d'être parfait. Vous me connaissez, j’œuvre de mon mieux pour qu'il en soit ainsi. Il en va de la grandeur du Roi et de son Royaume !
Quant au Petit Trianon, je serai heureuse de vous y voir après ce grand bal. Nous aurons en effet le temps de nous divertir et d'organiser quelques spectacles.


Avec l'arrivée de Lucrézia à la Cour mes prochains mois se voyaient ensoleillés. Sans doute était-il temps de lui rendre ce temps que je venais de lui voler avec plaisir afin qu'enfin elle puisse aller s'installer dans ses appartements. Afin de clore l'entrevue, doucement, je me lève et remercie cette précieuse amie de ses gentillesses et prévenances.

Soyez bénie chère Lucrézia d'être parmi nous à la Cour. Allez donc vous installer, prendre vos quartiers. Nous nous retrouverons bien vite autour d'un bon repas.

J'indique au Chambellan de bien vouloir conduire Lou jusqu'à ses appartements, tandis que je récupère Macaron l’endormi pour retourner aux miens.
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Lucrezia di Giovanni

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MessageSujet: Re: Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé]   Au petit salon, Venise s'est assoupie ! [Marie-Antoinnette et Lucrézia][Terminé] Empty21/4/2013, 17:19

Le chien se met à ronfler doucement dans son coin, et Lou sourit en voyant la manière dont il s'est détourné cette fois de cette situation !

Oui... vous avez raison mon amie !

Un sourire et un regard complice, lui disant qu'elle irait là où elle voudrait qu'elle soit !

Chère Marie... je serais heureuse de participer à l'un, comme d'être conviée à l'autre...

Elle semblait toutefois préoccupée, sans doute encore à cause de Louis... et toutes ces manières imposées par la cour à être à la disposition de chaque noblesse titrée !

Oui... je vais de se pas me mettre à l'aise et si vous le permettez, me détendre jusqu'à ce soir au diner... je vous y retrouverais avec hâte, croyez le !

Elle embrasse Marie Antoinette sur la joue et lui sourit, avant de suivre le chambellan qui doit lui montrer ses appartements... en chemin, elle croise le beau frère de celle ci, qu'elle lui présente comme étant Stanislas, et peu après, un mot discret vint se glisser sous sa porte ! A croire que ce jeune homme n'avait pas perdu de temps pour l'inviter à un rendez vous secret ! Mais si elle connaissait peu cette famille, pour ne l'avoir que peu côtoyée, elle savait avec qui, tout le monde était marié, ou presque !!!^^

Quelques instants plus tard, après un bain et une tenue légère, elle se glissait entre les draps propres de sa couche, pour y faire un somme long et réparateur, jusqu'au soir où ensemble, elle allaient diner pour la première fois depuis longtemps ! Et cela pour quelques temps encore, puisqu'elle n'avait pas prévu de date de retour !

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